mardi 16 août 2011

Sortir de la crise n’est pas une mince affaire !!!

Le président de Coe-Rexecode, institut de prévision proche du patronat, pense que "l'inflation n'est pas plus maîtrisable que la croissance". Capacités de production inutilisées,
impossibilité pour les entreprises d'augmenter leurs prix pour cause de concurrence, inefficacité des injections de liquidités par les banques centrales : aucun levier n'agit sur les prix.Augmenter le salaire minimum pour diffuser du pouvoir d'achat ? "On ne pourrait le faire qu'à l'échelle de l'Europe, répond-il, mais personne n'en veut et, en admettant que tous les pays y consentent, la perte de compétitivité de l'Europe serait immédiate et le surcroît de pouvoir d'achat s'annulerait." Certes, le choc de la hausse des prix allégerait la dette, mais "l'inflation ferait monter les taux longs, prédit-il, et les charges d'intérêt s'alourdiraient".
La seule inflation qui semble bénéfique à Michel Didier est celle des pays émergents, "qui peut nous aider à retrouver de la compétitivité… à condition que les monnaies s'ajustent en conséquence".
Le professeur à Paris-I n'est pas sûr que l'inflation allège la dette. "Cela ne marche pas si les taux des obligations du Trésor sont indexés sur les taux bancaires réels, qui monteront inévitablement avec l'inflation, analyse-t-il. Cela ne marche pas non plus si les taux sont indexés sur l'inflation. Le gain en capital est compensé par des intérêts à payer plus élevés."
La "courbe de Phillips" lui semble exclure toute inflation dans les pays industrialisés. En effet, "cet économiste a démontré que le chômage et l'inflation évoluaient en sens inverse, rappelle Christian de Boissieu. Avec des taux de chômage de 9 %, nos prix ne peuvent que demeurer sages".
Il doute de l'efficacité de l'inflation. "Ses partisans parlent de l'inflation des prix de détail, commente-t-il, mais nous sommes en présence d'une inflation des actifs nourrie par les excès de liquidités et les taux d'intérêt très bas. Or l'inflation des actifs n'allège en rien le poids de la dette."
Le sous-gouverneur de la Banque de France remarque que les emprunteurs et les créanciers sont les mêmes personnes à travers les livrets d'épargne, les contrats d'assurance-vie et les fonds de retraite qui prêtent aux Etats, c'est-à-dire à eux-mêmes.
"L'inflation est immorale, juge-t-il, car elle rompt le contrat social sur lequel les particuliers construisent leurs stratégies d'épargne et de consommation. Elle déclenche la défiance à l'égard des gouvernants." Il estime que la hausse des prix est inefficace pour gommer la dette, en raison de la hausse des taux d'intérêt qu'elle déclenche, et "dangereuse, car elle décourage les investisseurs de long terme qui ont besoin de stabilité".Jean-Pierre Landau rappelle que, dans tous les sondages, la confiance des consommateurs français est affectée d'abord par la situation de l'emploi mais, tout de suite après, par le niveau des prix. Car, conclut-il, l'inflation "est un avantage temporaire et illusoire et ses méfaits touchent en priorité les agents économiques les plus faibles, les retraités et les salariés modestes qui y perdent, ou du pouvoir d'achat, ou de la compétitivité".

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